Le refus d’accréditer des journalistes de Sputnik et de RT à la Conférence mondiale sur la liberté de la presse est le comble de l’absurdité, estime le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, lequel trouve par ailleurs qu’il s’agit d’un quasi-événement.
Une quasi-conférence sur la liberté de la presse
«Disons que cela peut être une quasi-conférence. Il ne peut y avoir aucune discussion sérieuse sur la liberté de la presse dans un contexte où des journalistes sont interdits d’accès. C’est, évidemment, la manifestation la plus éclatante de l’absurdité des faits. À notre grand regret cette absurdité revêt un caractère régulier et prolongé dans certains pays, y compris dans le pays qui accueille cet événement. Nous ne pouvons que regretter cela», a déclaré M.Peskov aux journalistes.
La rédactrice en chef de la chaîne RT, Margarita Simonian, a elle aussi réagi à la non-admission de ces journalistes et aux explications fournies par le ministère britanniques des Affaires étrangères.
Le Foreign Office n'a cité aucun exemple de la désinformation
«Nous n’avons pas accrédité RT et Sputnik suite à leur rôle actif dans la diffusion de la désinformation», a indiqué le Foreign Office.
«Il va de soi qu’ils n’ont cité aucun exemple de cette désinformation. Par contre, nous pouvons rappeler comment ce même ministère des Affaires étrangères a pudiquement effacé son post sur l’origine russe de la matière avec laquelle ont été empoisonnés les Skripal. Ou comment la BBC a tenté de trouver la moindre "piste russe" dans les protestations des Gilets jaunes à Paris», a écrit Mme Simonian sur son compte Telegram.
Le secrétaire de l'Union des journalistes de Russie, Timour Chafir, a considéré qu’en refusant l’accréditation à Sputnik les organisateurs de la conférence se sont «tirés une balle dans le pied».