La France a exprimé ce dimanche 7 janvier sa «grande inquiétude» après que l’Iran a annoncé qu’il commençait à enrichir de l'uranium à un taux prohibé par l'accord nucléaire de Vienne.
«Nous demandons fermement à l'Iran de mettre un terme à toutes les activités non conformes à ses engagements au titre du JCPoA», a insisté la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué.
Et d’ajouter que la France restait en contact étroit avec les partenaires afin de stimuler en cas de besoin la désescalade des tensions liées au dossier nucléaire iranien.
L’Iran augmente l’enrichissement de son uranium au-dessus de la limite fixée
L'Iran a annoncé plus tôt dans la journée de dimanche qu'il commençait à enrichir de l'uranium à un niveau au-dessus de la limite fixée par l'accord de Vienne sur son programme nucléaire conclu en 2015 et a dit pouvoir s'affranchir d'autres obligations dans 60 jours.
Les autorités iraniennes ont également espéré que l’accord de Vienne serait conservé, mais «pas à n'importe quel prix ni à celui des intérêts nationaux».
Les mesures adoptées par Téhéran constituent un des éléments de la riposte iranienne à la décision annoncée en mai 2018 par Donald Trump de sortir unilatéralement son pays de cet accord et de rétablir les sanctions américaines contre l'Iran qui avaient été levées en vertu du JCPoA.
Par ce texte, l'Iran s'engage à ne pas se doter de la bombe atomique et à limiter drastiquement ses activités nucléaires en échange de la levée de sanctions internationales qui asphyxiaient son économie.
En vertu de l'accord, l'Iran peut enrichir de l'uranium jusqu'à 3,67%, soit bien en dessous des quelque 90% nécessaires pour produire une arme nucléaire.