Le gouvernement répond par un «Grenelle» aux «féminicides» en France

© AP Photo / Laurent Cipriani, FileMarlène Schiappa
Marlène Schiappa  - Sputnik Afrique
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Afin d’enrayer le phénomène des meurtres de femmes, Marlène Schiappa a annoncé dans le Journal du dimanche que le gouvernement lancera en septembre prochain à Matignon un «Grenelle des violences conjugales».

Le gouvernement lancera en septembre à Matignon un «Grenelle des violences conjugales» afin d'enrayer le phénomène des meurtres de femmes, au nombre de 74 depuis le 1er janvier selon un collectif, annonce Marlène Schiappa dans un entretien au Journal du dimanche.

«Nous lançons autour du Grenelle une mobilisation nationale avec une grande consultation citoyenne et une campagne pour interpeller toute la société», ajoute la secrétaire d'État à l'Égalite femmes-hommes, qui précise que «Brigitte Macron s'engagera» personnellement dans ce dossier.

Le Président Emmanuel Macron a lui-même reconnu que la République n'avait «pas su [...] protéger» les victimes de meurtres commis par des conjoints ou anciens compagnons, dans un message sur Facebook égrenant les prénoms d'une cinquantaine de femmes.

«La violence qui vous a coûté la vie nous écœure, nous révolte», affirme-t-il.

Le «Grenelle contre les violences conjugales», qui sera introduit par Édouard Philippe «et réunira les ministres concernés, acteurs de terrain, services publics, associations, familles de victimes», s'ouvrira le 3 septembre, «le 3/9/19, en écho au numéro 3919», la ligne téléphonique consacrée aux femmes victimes de violences, relève Marlène Schiappa.

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Depuis, «le gouvernement agit sans relâche», assure Marlène Schiappa face aux critiques, citant le lancement d'une plateforme de signalement, le «recrutement de 73 psychologues dans les commissariats», l'augmentation des moyens du 3919 «pour donner un objectif de réponse à 100%» des appels. «Et l'inspection générale de la justice a été saisie le 21 juin» pour enquêter sur d'éventuels dysfonctionnements, rappelle-t-elle.

Ce «Grenelle» doit permettre de «construire des mesures encore plus efficaces, au plus près du terrain».

Environ 2.000 personnes selon les organisateurs, 1.200 d'après la police, se sont rassemblées le 6 juillet place de la République pour exiger des mesures immédiates contre les «féminicides», à l'appel d'un collectif de familles et proches de victimes qui avait réclamé dans une tribune un «Grenelle des violences faites aux femmes».

Si l'on prend en compte les couples officiels comme les non-officiels (du mariage à la relation épisodique), 130 femmes sont mortes en 2017 en France, tuées par leur conjoint ou ex, contre 123 en 2016, selon les dernières données du ministère de l'Intérieur, citées par l'AFP.

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