Les organisateurs de la Conférence mondiale sur la liberté de la presse (Global Conference for Media Freedom), prévue les 10 et 11 juillet à Londres, ont refusé d’accréditer un correspondant de Sputnik et ce, sans en expliquer la raison.
«Merci pour votre intérêt en tant que représentant des médias pour la couverture de la Conférence mondiale sur la liberté de la presse. Malheureusement, votre requête d’accréditation n’a pas été satisfaite en raison de la cause citée ci-dessous: recommandation de Jenny», précisait la réponse.
Les organisateurs ont recommandé au journaliste de renouveler sa requête. Alors celui-ci leur a demandé de s’expliquer sur ce qu’ils entendaient par «recommandation de Jenny». On lui a alors répondu que sa question avait été transmise aux autorités et qu’ils attendaient des informations supplémentaires. En outre, ils ont promis de le recontacter dans les plus brefs délais.
Le journaliste de Sputnik a alors demandé à ce qu’une explication officielle lui soit fournie, mais n’a toujours pas eu de retour.
Plus tôt, la rédactrice en chef de l’agence de presse Sputnik, Margarita Simonian, avait fait savoir que les journalistes de RT avaient également été interdits d’accréditation pour cet événement. L’ambassade de Russie à Londres avait alors qualifié ce comportement de discrimination de la part du ministère britannique des Affaires étrangères.
«Une balle dans le pied»
Le secrétaire de l'Union des journalistes de Russie, Timour Chafir, considère qu’en refusant l’accréditation à Sputnik les organisateurs de la conférence s'étaient «tiré une balle dans le pied».
Il a souligné qu’il était impossible de duper l’auditoire et que les gens se poseraient sans aucun doute la question des raisons pour lesquelles un journaliste n’avait pas été admis à une conférence sur la liberté des médias et ce, sans fondement.
«Pour cela nous devons féliciter nos collègues britanniques avec le service de l’ours qu’ils se sont rendu», a-t-il souligné.