Donald Trump avait promis une fête de l’Indépendance 2019 «qui ne va ressembler à aucune autre» dans l’histoire récente de la superpuissance et il a tenu parole. Avions de chasse dernière génération, chars d’assaut à la pointe de la technologie, discours présidentiel lors de la célébration: ce n’est pas sur la place rouge de Moscou ou sur les Champs-Élysées que ça se passe, mais bien à Washington, DC.
Our July 4th Salute to America at the Lincoln Memorial is looking to be really big. It will be the show of a lifetime!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 juillet 2019
Généralement considéré comme non-partisane et célébré par les Américains de tous bords politiques, le 4 juillet marque la déclaration d’indépendance de 1776, une fête «pour et par le peuple». Néanmoins, le 45e Président des États-Unis s’est positionné au centre de ces célébrations.
Cette fête a été largement critiquée par ses opposants du fait qu’elle politiserait un évènement censé rester neutre et fait l’objet de dépenses qui se comptent en millions de dollars. Si Donald Trump se pose souvent en pionnier dans les actions qu’il entreprend, il s’est cependant inspiré d’un autre pays pour cette parade inédite: la France. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre sa déclaration à la suite de sa visite lors du défilé du 14 Juillet 2017:
«Le défilé du 14 Juillet, ça, c’était top de chez top! […] Il devait y avoir 200 avions au-dessus de nos têtes. Normalement, vous avez deux avions, tout le monde devient fou et c’est tout», indiquait-il suite à sa visite en France en juillet 2017.
Arrestations, drapeaux brûlés, l’«Independence Day» n’aura pas manqué de diviser, comme souvent avec Donald Trump. Pour ses détracteurs, la militarisation de cette fête rappelle des pays qu’ils considèrent comme des dictatures. Pour eux, ces célébrations sont comme celles du «jour de la Victoire» en Russie, comme le rappelait Jean-Bernard Cadier, correspondant de BFMTV aux USA:
«Pour les Américains, les chars qui défilent en temps de paix, c’est bon pour la Russie ou la Corée du Nord, pas aux États-Unis.»
Bon pour la Russie, la Corée du Nord… et la France?