L’agence de presse de Daech* a revendiqué le double attentat de Tunis survenu ce jeudi 27 juin. Ce nouvel épisode de violence, qui se multiplie à travers le monde et la vidéo d’Al Baghdadi, diffusée fin avril dernier, contredit l’idée que l’organisation, et sa communication, sont mortes. Si Daech* a bien perdu son emprise territoriale, sa propagande et ses structures de communication, en revanche, ne semblent pas avoir été anéanties.
Comment Daech* a-t-il remporté la guerre de la communication? C’est le sous-titre de l’ouvrage d’Aya Mcheimeche, intitulé: «Armes 2.0: le pouvoir des mots». Ce petit livre, paru en février dernier chez V.A. Éditions, est une étude approfondie de la production média de Daech*. Analyste en Relations Internationales, Aya Mcheimeche a scruté chaque détail de la propagande de Daech* à travers ses vidéos gores et ses revues subtiles voire poétiques.
Aya Mcheimeche rappelle que ces «caméléons de la communication» ont intégré les codes, adapté la rhétorique et utilisé les moyens médiatiques des pays occidentaux pour convaincre une frange de la population de ces pays de rejoindre le califat. Elle profite de ce rappel pour casser l’idée que seul les égarés ou les «abrutis» ont embrassé la cause djihadiste et que de nombreuses personnes instruites ont aussi adhérer aux idées et aux actions de Daech*.
*Organisation terroriste interdite en Russie