À la veille de la visite d’État de Vladimir Poutine en Italie et au Vatican le 4 juillet, le Président russe a accordé une interview au quotidien italien Corriere della Sera.
«Nous sommes intéressés à rétablir des relations "à grande échelle" entre la Russie et l'UE, afin de maintenir la paix, la sécurité et la stabilité sur notre continent commun. Et nous sommes prêts à entretenir une coopération constructive avec toutes les forces politiques ayant reçu un mandat des électeurs européens», a déclaré M.Poutine dans son entretien.
Le Président russe a évoqué un «climat toxique» entre l’Otan et la Russie. Il a appelé à l’abandon des «idées archaïques de la guerre froide, basées sur la "dissuasion" et le "concept de blocs"».
«Il ne doit y avoir qu’un seul et indivisible système de sécurité. Il doit être fondé sur les principes fondamentaux énoncés dans la Charte des Nations unies et dans l'Acte final d'Helsinki, y compris sur l'engagement de ne pas recourir ou menacer par la force, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, l'apaisement pacifique et une politique de gestion des différends», a ajouté Vladimir Poutine.
L’embargo russe
«Nous sommes sûrs que le sens commun prévaudra, que l'Europe sera guidée avant tout par ses propres intérêts et non par une influence extérieure. Nous pourrons alors développer, dans notre intérêt mutuel, une coopération de grande envergure projetée vers l’avenir», a espéré le Président.
Vladimir Poutine se rend le 4 juillet à Rome pour rencontrer le gouvernement italien et le pape. Les sujets de discussion sont nombreux, des questions économiques à la situation en Libye, ainsi que sur le programme nucléaire iranien.