Dans une déclaration à la presse, le ministre algérien de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, a pointé du doigt l’augmentation inquiétante du nombre d‘accouchements par césariennes dans les cliniques privées. S’exprimant lors d’une conférence de presse en marge d'une rencontre avec les directeurs de la Santé et de la Population de toutes les wilayas (régions) du pays, il a annoncé l’ouverture d’une enquête, qualifiant ce phénomène d’«inacceptable».
Sur la même lancée, le responsable a affirmé que «les premiers résultats de l'enquête ont révélé que les recettes importantes issues des césariennes constituaient l'une des principales raisons de la hausse de cette pratique, outre le manque de ressources humaines et de formation des équipes médicales au niveau de certaines cliniques», selon l’APS.
Le taux de naissances par césarienne en Algérie est passé de 7% en 2000 à quelque 30% actuellement, soit plus d’une femme sur quatre qui accouche par césarienne.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) suggère, quant à elle, de ne pas dépasser un taux de 15% d’accouchements par césarienne. Selo l’OMS, cette pratique doit être employée pour des raisons médicales précises, lorsque le pronostic vital de l’enfant et/ou de la mère est engagé.