Donald Trump, au sommet du G20, a déclaré qu’il autorisait les entreprises américaines à vendre à Huawei si leurs transactions ne menacent pas la sécurité nationale. Suite à ces propos du Président, le président du Conseil économique national des États-Unis, Lawrence Kudlow, a tenu à souligner que cette décision n’était pas une amnistie totale et ne concernait pas toutes les livraisons des firmes américaines dans leur commerce avec Huawei.
«J’apprécie leur préoccupation pour la sécurité nationale [américaine, ndlr], le Président partage ce point de vue. Mais cela n’est pas une amnistie générale. Huawei restera sur la liste des entités où il y a des sérieux contrôles à l'exportation et dans les déductions ou suggestions relatives à la sécurité nationale, il n’aura pas de licences», a précisé Lawrence Kudlow lors d’une interview accordée à la chaîne Fox News où il était interrogé sur les propos des certains sénateurs américains qui ont rassuré de restaurer toutes les sanctions contre Huawei.
.@larry_kudlow on the President allowing Huawei to be used in some U.S. businesses #FNS pic.twitter.com/dbhrxup7xH
— FoxNewsSunday (@FoxNewsSunday) June 30, 2019
Avant d’ajouter:
«Le département américain du Commerce accordera provisoirement une série de licences supplémentaires sur la livraison de marchandises à l’usage plus commun. Par exemple, certains fabricants de microprocesseurs aux États-Unis vendent des produits d'une catégorie librement disponible dans d'autres pays. Nous ne pensons pas que ces cas affectent la sécurité nationale.»
Rappelons que Donald Trump a signé, mercredi 15 mai, un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec Huawei.
Puis, le département du Trésor a annoncé le placement de Huawei et de 70 de ses filiales sur une liste noire, qui va contraindre le groupe télécoms chinois à demander une dérogation pour acheter des pièces et composants électroniques aux sociétés américaines. Plus tôt, Washington avait affirmé que les équipements de Huawei pourraient servir à des activités d'espionnage de la Chine.
Le 14e sommet du G20 s'est déroulé dans la ville japonaise d’Osaka les 28 et 29 juin sur fond de désaccords entre les dirigeants mondiaux concernant notamment le commerce et le climat.