Les conséquences «les plus graves» du mouvement des Gilets jaunes sont à venir, selon un rapport du Sénat

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Constatant que la mobilisation des Gilets jaunes «s’estompe», un rapport du Sénat consulté par l’agence France-Presse mentionne que les conséquences économiques «les plus graves et insidieuses» sont encore à venir.

Les dégâts matériels consécutifs aux manifestations des Gilets jaunes ont déjà donné lieu à des indemnisations partielles à hauteur de 217 millions d'euros de la part des assurances, notamment en direction des commerçants, selon un rapport du Sénat. Celui-ci a été présenté devant la commission des Affaires économiques du Sénat par Évelyne Renaud-Garabédian, rapporteur du groupe du travail relatif aux conséquences économiques des violences commises en marge des manifestations des Gilets jaunes, écrit l’AFP qui a pris connaissance d’une copie du document.

«Ces violences ont eu des conséquences économiques directes: dégâts matériels liés à la casse, aux incendies, aux pillages, que les assurances ont indemnisé partiellement à hauteur de 217 millions d'euros fin mai 2019», résume le groupe de travail.

Il évoque également les pertes d'exploitation, «largement non-indemnisables, qui s'élèvent en moyenne à 30% du chiffre d'affaires pour les commerçants et artisans des centres-villes depuis six mois».

«Un tel niveau de pertes est insoutenable. Elles sont liées tout à la fois aux fermetures le samedi et à la baisse de consommation, y compris les autres jours de la semaine, en raison de changements structurels d'habitudes de consommation (par exemple, un report partiel vers le commerce en ligne», résume le groupe de travail.

Le rapport estime cependant que «les conséquences les plus graves et insidieuses sont à venir», ceci alors que «la participation au mouvement s'estompe».

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Il met ainsi en avant «l'assèchement de la trésorerie de ces entreprises, difficultés (voire impossibilité) de régler les cotisations sociales et de s'acquitter des impôts, retards ou défauts de paiement vis-à-vis de leurs fournisseurs, dégradation de la qualité de leur dossier bancaire, hausse des primes d'assurance, difficultés d'approvisionnement, dégradations et ruptures de stocks, répercussions sur le patrimoine et la vie personnelle de l'employeur».

Le groupe de travail de sénateurs juge que «la responsabilité de l'État doit être engagée en raison de troubles qui découlent directement de la carence de ses services».

Il estime qu'il faut «contraindre l'État à prendre ses responsabilités», via notamment la création d'un fonds d'indemnisation des pertes d'exploitation qui serait «national» et pas «local» pour éviter les différences de traitement sur le territoire, rapporte l’AFP.

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