Dans un entretien accordé à Sputnik, Imad Abshnaz, politologue iranien, a affirmé que «les activités de l’Iran dans l’enrichissement de l’uranium ne sont pas contraires à l’accord sur le nucléaire» signé avec les partenaires occidentaux et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Il a souligné que c’était les États-Unis qui, par leur comportement, violaient l’accord.
L’expert a rappelé que l’accord sur le nucléaire iranien n’imposait aucune limite quotidienne d’enrichissement de l’uranium à l’Iran, «mais seulement de vendre le surplus de production au-delà des 300 kilogrammes à un pays tiers».
«Mais les États-Unis ont annoncé des sanctions contre tout pays achetant de l'uranium [enrichi, ndlr] ou de l’eau lourde à l'Iran», a-t-il déclaré. «Il n’y a pas de limite en terme de quantité à l’enrichissement de l’uranium, pourtant l'Amérique a estimé que l'imposition de sanctions forcerait l'Iran à arrêter ses activités dans ce domaine», a-t-il ajouté, précisant que son pays produisait environ «460 kilogrammes d’uranium enrichi par jour».
En mai 2018, Donald Trump a annoncé le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien, rétablissant les sanctions américaines contre la République islamique. Il s’agit entre autres d’un embargo sur les produits pétroliers, les secteurs aéronautique et minier ainsi que l’interdiction d'utiliser le dollar américain dans les transactions commerciales avec l'Iran.