«Absolument rien ne prouve» que des forces extérieures comme la Russie aient utilisé Facebook pour cibler des utilisateurs et influencer le vote au Royaume-Uni en faveur de sa sortie de l’Union européenne, a déclaré lundi 24 juin Nick Clegg, vice-président de la société et ancien vice-Premier ministre britannique.
«Nous avons eu recours à la même méthodologie qui a été utilisée après que le FBI a enregistré une ingérence de forces extérieures par le biais de Facebook dans l’élection présidentielle aux États-Unis en 2016», a-t-il souligné dans une interview accordée à la BBC.
Nick Clegg a précisé que le réseau avait analysé deux fois les données avant le référendum de 2016 et n'avait trouvé aucune preuve d'une tentative significative d'influences extérieures.
«Bien que je comprenne pourquoi les gens veulent en quelque sorte réduire cette crise dans la politique britannique à une sorte de complot ou de collusion, ou à l'utilisation des nouveaux médias sociaux par des moyens opaques, j’ai peur que les racines de l'euroscepticisme britannique ne soient très profondes», a-t-il encore noté.
Trois ans après le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, le Brexit n’est toujours pas réalisé. Fixé au 29 mars dernier, il a été repoussé à deux reprises et doit désormais avoir lieu le 31 octobre prochain au plus tard.