Les critiques à l’endroit de ses alliés libéraux, tenus lors d'un point de presse «off» avec des journalistes à Bruxelles, ont coûté cher à Nathalie Loiseau. L’eurodéputée LREM a reconnu son «erreur», la qualifiant de leçon précieuse.
«J’ai commis une erreur, je la reconnais. J’ai parlé cash et je le paie cash», a affirmé Mme Loiseau, insistant que «ce qu’on découvre en politique, c’est que vos alliés tirent aussi contre vous», et que «se prendre une claque, c’est désagréable, mais ça réveille!».
Ses critiques, qui n’étaient pas censées être publiées mais ont été diffusées par Le Canard enchaîné et Le Soir, l’ont fait renoncer à sa décision de se présenter à la présidence du groupe politique centriste Renew Europe au Parlement européen.
«Quand on est nouvelle venue en politique, qu’on représente la majorité, et qu’en prime on est une femme, on prend cher. Je m’y attendais, je l’ai vécu comme une expérience où l’on apprend sur soi et sur les autres», a-t-elle souligné.
Nathalie Loiseau, qui a mené aux élections européennes la liste LREM, a renoncé à la présidence du groupe Renew Europe au Parlement européen après avoir rencontré de la résistance de la part d'autres délégations du groupe qui n’ont pas apprécié ses propos tenus lors d'un point de presse «off» avec des journalistes à Bruxelles, le 5 juin, et qui ont fait l’objet d’une fuite.
Il s’agit notamment de critiques envers le candidat du Parti populaire européen (PPE) à la présidence de la Commission, Manfred Weber, qualifié d'«ectoplasme», ainsi qu’envers des membres de son propre groupe parlementaire.