Une action collective de plus de 400 pilotes a été déposée contre Boeing accusant ce dernier d’avoir dissimulé des défauts de conception de l’avion 737 MAX.
Il s’agit de l’avion de ligne le plus vendu du constructeur Boeing. La première audience du procès aura lieu le 21 octobre à Chicago, ville où se trouve le siège social de l’avionneur américain, a informé la chaîne de télévision ABC News qui a pris connaissance de ce recours.
L’action en justice a été engagée par un homme, identifié uniquement comme «Pilot X» dans les documents judiciaires, qui a préféré garder l’anonymat à cause de la peur «de représailles de la part de Boeing et de discrimination de la part de clients de Boeing».
Selon le recours, la compagnie aérienne «a participé à une dissimulation sans précédent des défauts de conception connus du MAX 737, ce qui a abouti au crash de deux avions de cette série et à l’immobilisation au sol ultérieure de ces avions à travers le monde».
Il est également allégué que les pilotes continuent à subir une perte considérable de salaire, ainsi qu’à souffrir d’un traumatisme psychologique causé par des dommages économiques et non-économiques.
À ce jour, c’est la dernière action en justice intentée contre Boeing mais la première engagée par des pilotes.
En mars dernier, les Boeing 737 MAX ont été immobilisés aux États-Unis, tout comme dans le monde entier, après que deux de ces appareils se sont écrasés en moins de cinq mois. Le 10 mars, un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines, avec à son bord 157 personnes, s'était écrasé au sud-est d'Addis-Abeba sans laisser de survivants. En octobre 2018, un autre aéronef de ce type, de la compagnie indonésienne Lion Air s'était, lui, abîmé en mer de Java, tuant 189 personnes.