Le Président Vladimir Poutine a signé un décret interdisant aux compagnies aériennes, à partir du 8 juillet, tous vols commerciaux de Russie vers la Géorgie. Le chef d'État a également chargé le gouvernement d'assurer le retour des Russes séjournant temporairement sur le territoire géorgien.
Qui plus est, le Président russe a recommandé aux tours-opérateurs de ne pas vendre de voyages en Géorgie lors de la période d’interdiction des vols.
Selon le porte-parole du Kremlin, la date de début de suspension n’est pas choisie au hasard mais parce que la plupart des circuits touristiques planifiés en Géorgie se terminent le 8 juillet.
«On parle d’une restriction obligatoire introduite par la Russie dont le but est la garantie de la sécurité des citoyens russes sur fond d’actions extrémistes qui ont actuellement lieu en Géorgie», a expliqué le porte-parole présidentiel Dmitri Peskov.
La situation en Géorgie
Une manifestation contre la participation de la délégation russe à l’Assemblée interparlementaire de l’orthodoxie a dégénéré le 20 juin devant le parlement géorgien. Le ministère géorgien de l’Intérieur a en outre dénoncé «une tentative de coup d’État».
Des milliers de personnes ont tenté d’envahir le parlement géorgien. Elles réclamaient la démission du président de l'assemblée, Irakli Kobakhidze, après avoir appris qu’un parlementaire russe s'était exprimé dans l'après-midi en s’asseyant sur son siège lors d’une séance.
Pour sa part, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a déclaré que les tentatives de rejeter tout cela sur la Russie semblaient être une déformation de la situation réelle. Selon lui, la situation en Géorgie est liée à l’opposition radicale et aux forces pro-pouvoir, ajoutant que les manifestations avaient pour but de torpiller le système politique du pays.