À deux jours de l’acte 32 des Gilets jaunes, Éric Drouet, une des figures de ce mouvement citoyen, a posté une vidéo dans laquelle il appelle ses «confrères» à cesser d’opter pour les manifestations déclarées qui, d’après lui, n’apportent pas de résultats et à s’orienter vers les blocages.
«Les Giles jaunes savent qu’il n’y a que ça qui va marcher pour la suite. Si on veut se faire entendre on sait très bien que les manifestations, les marches, les trucs déclarés, tout ça ne sert strictement à rien. On a beau dire que pour certaines personnes c’est sécurisant, mais à un moment donné il faut bien dire que si les Gilets jaunes sont dans la rue c’est bien pour que ça change et ça ne changera absolument pas en manifestant», lance-t-il.
Et d’ajouter:
«On aimerait bien que ça se passe dans la facilité, qu’on aille marcher dans la rue deux-trois samedi et qu’on obtienne ce qu’on veut. Sauf qu’avec ce gouvernement-là, ça ne se passera jamais comme ça. Il est nécessaire de faire quelque chose qui les gêne et qui les bloque financièrement, sinon il ne se passera absolument rien avec l’État».
Il rappelle que c’était déjà le cas des syndicats qui sont dirigés par une seule et même personne qui négocie à leur place. Or, les Gilets jaunes «ne veulent absolument pas que ça se passe comme ça c’est pour cela qu’il n’y a pas de leader ou de représentant réel» dans ce mouvement.
Il précise qu’il y aura un début de blocage, ce qui représente, d’après Drouet, «le souhait de l’ensemble des Gilets jaunes».
«Il est vraiment très important pour cette journée que les gens comprennent que ce n’est pas une journée où il faut aller manifester, c’est vraiment une journée où il faut aller rejoindre les péages. […] Les manifestations déclarées vont prendre du monde là où il devrait y avoir les gens sur les blocages», indique-t-il, ajoutant qu’à l’issue des samedis de manifestations déclarées, personne n’avait été reçu par le gouvernement pour négocier quoi que ce soit.
Éric Drouet espère par ailleurs que le 22 juin sera un bon début, à partir duquel les Gilets jaunes rentreront dans ce type d’actions.
«On va réellement rentrer dans un rapport de forces. [….] Si tout le monde se soulève d’un coup, le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de répondre aux revendications des citoyens», conclu-t-il.