Depuis le 9 mai, il faut renseigner nom, prénom et date de naissance pour acheter un billet de train pour les lignes TGV et Intercités. Ainsi, seuls les TER permettent encore l’achat de billets non nominatifs.
Comme le stipule désormais l’avis de la SNCF, les passagers doivent désormais donner leur identité pour acheter un «billet émis au format e-billet», et «justifier de cette identité» une fois à bord du train.
«Un espace de liberté de moins», regrette la journaliste du Monde Ariane Chemin, qui a photographié le mois dernier cette note de la SNCF affichée à la gare Saint-Lazare, au moment d’acheter un billet Intercités pour la Normandie.
Encore un espace de liberté de moins. Le train, c’était voyager libre, sans traces, incognito. Depuis le 9 mai, au guichet ou au distributeur, même en argent liquide, chacun doit donner son nom pic.twitter.com/7RBgWzAsd9
— Ariane Chemin (@ArianeChemin) June 12, 2019
Depuis le 9 mai, «tout le système est pensé autour du e-billet» car «c’était une vraie attente des gens, d’avoir un système facile et fluide», explique le service de presse de la SNCF.
Les billets grandes lignes (TGV et Intercités) sont désormais vendus au format électronique, à l’exception de certains tarifs spécifiques, comme ceux destinés aux militaires.
«Cela impliquerait de rester avec deux systèmes, ce qui engendre des coûts. L’évolution est d’ailleurs la même partout, que ce soit dans l’aérien ou pour la dématérialisation du carnet de tickets de métro à Paris», justifie la SNCF quant à sa décision de ne pas conserver le format papier non nominatifs.
Avec cette nouvelle mesure, la SNCF a simplement décidé d’appliquer la loi Savary, votée en 2016, qui autorise les entreprises de transport collectif à «subordonner le voyage de ses passagers à la détention d’un titre de transport nominatif», notamment au nom de la lutte antiterroriste.
Pour ceux qui souhaitent toujours voyager anonymement, ils peuvent le faire en TER et uniquement en achetant leur billet au guichet ou à une borne libre-service.