Un imam de la ville de Kankan, dans l’est de la République de Guinée, a été sanctionné par la ligue islamique régionale pour avoir dirigé durant le ramadan une prière surérogatoire dans la langue locale, le malinké, au lieu de la langue arabe. Une vidéo de la prière en question a été largement diffusée sur les réseaux sociaux.
https://t.co/YCcGZw5TNb la video
— 403 (@RamadalDiallo) 11 июня 2019 г.
Dans un communiqué, la ligue islamique régionale de Guinée annonce que l’imam Nanfo Ismaël Diaby «est suspendu de toutes ses activités religieuses». «L’intéressé ne doit faire ni des prières, ni de prêches, ni d’interprétation du saint Coran dans aucune mosquée de la région administrative et des lieux de cérémonies religieuses de Kankan, jusqu’à nouvel ordre», précise la note.
Guinée: L’imam Nanfo Ismael Diaby de Kankan reçoit des sanctions @oceanguinee https://t.co/X2ZtB5B7d1
— Frère Bah (@Bayabhiste) 11 июня 2019 г.
Dans un entretien accordé au site Africaguinee.com, M.Diaby affirme avoir commencé à prier dans la langue malinké depuis plusieurs décennies, précisant qu’il continuera à le faire malgré la sanction prise contre lui.
Dans la religion musulmane, les prières — notamment celles obligatoires — sont faites dans la langue arabe. Ceci est dû au fait que les docteurs en jurisprudence considèrent que les versions traduites du Coran, révélé en arabe au Prophète de l’Islam, ne peuvent être considérées comme la parole de Dieu. Cependant, rien dans le livre sacré n’interdit la prière dans une autre langue que l’arabe.