Le chef de la diplomatie turque a réitéré sa position sur l’acquisition des S-400 russes, soulignant que la résiliation de l’achat était hors de question quelles que soient les conséquences. Commentant l’ire de Washington, il a déclaré que ses arguments ne résistaient à aucune critique.
La Turquie n’envisage pas de renoncer au contrat portant sur l’acquisition de systèmes antimissiles russes S-400 quel que soit le prix de cette décision, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères de ce pays Mevlut Cavusoglu.
«Quelles que soient les conséquences que pourrait rencontrer la Turquie, la question de l’achat de ces systèmes est hors de discussion», a-t-il déclaré dans une interview à l’agence Anadolu.
«Les États-Unis ont vu notre détermination. Ils essayent d’agir par le biais de mesures administratives: "nous n’allons pas former les pilotes [turcs, ndlr] de F-35, nous ne vous inviterons pas". […] Mais nous avons acheté des S-400. Si vous avez des préoccupations, examinons si elles sont fondées, créons un groupe de travail», a-t-il encore indiqué.
«Les États-Unis affichent leur préoccupation, comme si on achetait des armes nucléaires», a encore ajouté le ministre.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, Ankara commencera à déployer les S-400 sur son territoire dès octobre 2019.
Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, M.Erdogan a à plusieurs reprises promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision.