Dans une déclaration à la presse, Khemaies Jhinaoui, le ministre tunisien des Affaires étrangères, a affirmé que son pays n’était pas invité au sommet économique de Manama au Bahreïn, prévu pour la fin du mois de juin. C’est lors de ce sommet que l’administration américaine compte dévoiler le volet économique de son plan de paix pour le conflit israélo-palestinien, dénommé «deal du siècle».
«Le sujet de la participation ou non de la Tunisie à ce sommet n'est pas posé, et nous n’avons pas reçu d’invitation», a déclaré le ministre, selon l’agence turque Anadolu. «Si l'objectif est d'aider le peuple palestinien à sortir de la crise économique, la Tunisie s'en félicite. Mais si le but est autre et a une visée politique, la question, dans ce cas, ne se pose même pas à la Tunisie», a-t-il précisé.
Auparavant, Mahmoud Abbas, le chef de l’État palestinien, avait affirmé que son pays refusait de prendre part à cette rencontre. L'Irak et le Liban ont également décliné l’invitation à participer.
Selon un responsable de la Maison-Blanche relayé par la presse américaine, l'Égypte, la Jordanie et le Maroc avaient affiché leur accord à participer à ce sommet. Cependant, aucun de ces trois pays n’a encore annoncé officiellement sa décision de prendre part à ce rendez-vous international.
Parrainé par les États-Unis, la conférence économique de Manama, intitulée De la paix à la prospérité, se tiendra les 25 et 26 juin. Lors de cette rencontre, l’administration américaine compte dévoiler le volet économique du très attendu plan de paix israélo-palestinien promis par Donald Trump, «le deal du siècle». Pour l’instant, les États-Unis n’ont encore rien dévoilé au sujet de ce plan de paix, tel que l’ont notifié dernièrement les ministres français et marocain des Affaires étrangères.