Une équipe de chimistes provenant des principales universités de Russie ont trouvé un moyen de «dissoudre» le pétrole dans l’eau lourde en augmentant la pression et la température de l’environnement à l’aide d’un procédé spécifique. Cette procédure devrait permettre d’examiner rapidement et avec peu de dépenses la composition du pétrole, lequel varie d’un gisement à l’autre et est difficile à analyser. De la même manière, elle est par ailleurs censée instaurer de nouvelles méthodes de traitement ainsi que d’extraction des hydrocarbures, a annoncé le service de presse de l’Institut de physique et de technique de Moscou (MFTI).
Les auteurs de l’étude proposent d’obtenir plus d’informations concernant la composition moléculaire du pétrole à l’aide d’un échange isotopique. La source d’isotopes d'oxygène et d'hydrogène la plus pratique et la plus sûre est l’eau. Normalement, l'huile ne s'y dissout pas, formant un film à la surface. Or, l’expérience proposée par les chercheurs apporte un nouveau regard sur ce procédé sans avoir recours à des substances agressives.
Ils ont ensuite comparé les spectres de l'échantillon du pétrole d'origine et de celui-ci après la réaction. Ainsi, il a été possible d’établir de manière fiable la structure des composés qui faisaient partie de l’échantillon de pétrole. Selon les auteurs, ce procédé permet également d’étudier d'autres composés organiques complexes de la même manière. Plus important encore, sans utiliser de composants agressifs et dangereux, la méthode rend possible d'obtenir des informations précises sur la structure des molécules, même lorsqu'il est impossible d'isoler une substance pure et d'établir sa structure à l'aide d'autres méthodes.