Réagissant aux propos du chef de la diplomatie qatarie, Abbas Moussaoui, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé lors d’un point presse que Téhéran n’avait demandé à aucun pays de jouer le rôle de médiateur entre lui et Washington sur le dossier du nucléaire, selon l’agence iranienne IRNA.
Le ministre qatari des Affaires étrangères a également rappelé la récente visite en Iran effectuée par cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, avant d’affirmer que «le Qatar a des inquiétudes concernant la tension entre Téhéran et Washington, cependant ses propos ne visent en aucun cas d’éventuelles négociations avec les États-Unis.»
Le 9 juin, le ministre qatari des Affaires étrangères a affirmé que son pays avait déployé beaucoup d’efforts pour mettre un terme à la crise diplomatique entre l’Iran et les États-Unis. Il avait émis le souhait de voir les deux pays organiser une rencontre directe pour trouver une solution à la crise actuelle.
Les tensions sont montées d'un cran le 8 avril, quand les États-Unis ont placé le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), l'armée idéologique iranienne, sur la liste noire des «organisations terroristes étrangères».
Téhéran a répondu, désignant à son tour «le régime des États-Unis comme un État parrain du terrorisme» et les forces américaines déployées au Proche-Orient, dans la Corne de l'Afrique et en Asie centrale comme «groupes terroristes».
L'envoi d'un porte-avions américain et de bombardiers B-52 dans le Golfe, ainsi que l'annonce du déploiement de 1.500 soldats américains supplémentaires au Proche-Orient en mai, ont fait craindre un embrasement de la région.