Le Kremlin espère que le ministère de l’Intérieur donnera des explications sur la publication de photos contestées dans le cadre de l’affaire Golounov, a déclaré le 10 juin Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe.
La question des journalistes posée à M.Peskov concernait les photos publiées par la police immédiatement après l’arrestation d’Ivan Golounov. La police a auparavant annoncé que les paquets et les équipements destinés à la fabrication de drogues présents sur les clichés se trouvaient dans l’appartement du journaliste. Toutefois, ces informations ont été mises en doute, certains affirmant que les photos avaient été réalisées ailleurs.
Les erreurs sont possibles partout où les humains travaillent, a tempéré M.Peskov. «L’essentiel est de les reconnaître par la suite et d’expliquer comment elles se sont produites, pour qu’elles ne se répètent pas.»
Ivan Golounov a été arrêté jeudi 6 juin et assigné à résidence samedi soir par un juge. Selon la police, il a tenté de vendre «une quantité importante» de cocaïne et de méphédrone, une drogue de synthèse. Le journaliste rejette ces accusations, estimant qu'elles sont liées à ses enquêtes.
Depuis l'arrestation d'Ivan Golounov, de nombreux confrères, y compris des médias officiels, mais aussi des artistes et responsables politiques, lui ont apporté leur soutien. L’interpellation du journaliste a provoqué une série de protestations à travers plusieurs villes russes. Plus de 66.000 personnes ont signé une pétition pour exiger la libération du journaliste sur le site Change.org. En outre, près de 6.000 journalistes ont signé la lettre ouverte demandant sa libération qui a été publiée par le syndicat des employés des médias
Un assistant du Président russe, Anton Kobiakov, a annoncé qu’il étudierait l’affaire de Golounov.