Plusieurs orphelins français de familles de djihadistes ont été remis dernièrement à une délégation du ministère français des Affaires étrangères. Sputnik a abordé le sujet avec un journaliste kurde, Arin Chikhos.
«Selon mes informations, ce sont les Français et les Néerlandais qui ont aidé les autorités autonomes kurdes à rapatrier ces enfants.»
En ce qui concerne la déclaration du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a affirmé qu'environ 450 ressortissants français affiliés à Daech* étaient détenus par les autorités autonomes kurdes, il a dit qu’il ne pouvait pas «confirmer le nombre».
«Cependant, ce que je peux dire, c’est que ce chiffre est très important», a-t-il ajouté.
Arin Chikhos a indiqué par ailleurs n’avoir aucune information au sujet d’une éventuelle participation financière de la France à la prise en charge des djihadistes détenus.
Il a également répondu à la question de savoir s’il existait un dialogue sur le sujet entre les Kurdes et la France.
«Concernant le dialogue entre la France et les autorités autonomes kurdes sur le devenir de ces djihadistes, qu’ils soient d’ailleurs français ou non, les Kurdes comptent beaucoup sur l’aide de la France pour que le tribunal international qui serait chargé de les juger soit établi sur le territoire autonome kurde, conformément à ce qu’a annoncé la ministre française de la Justice dernièrement».
En effet, Nicole Belloubet a récemment évoqué la mise en place d'un tribunal spécial pour juger les djihadistes étrangers.
Jean-Yves Le Drian avait déclaré, pour sa part, que seuls les enfants étaient susceptibles d'être rapatriés en France s'ils étaient orphelins ou si leur mère donnait son accord, Paris s'opposant au retour des hommes considérés comme des combattants et des épouses.
*Organisation terroriste interdite en Russie