«En vertu du plein exercice de notre souveraineté, j'ai ordonné l'ouverture aux passages frontaliers avec la Colombie dans l'État de Tachira, à compter de ce samedi», a indiqué le chef de l'État sur Twitter.
M. Maduro avait ordonné la fermeture totale des frontières terrestres avec le Brésil et la Colombie ainsi que des liaisons maritimes et aériennes avec les Antilles néerlandaises en février, quelques jours avant l'entrée annoncée de l'aide humanitaire en provenance des États-Unis et sous l'égide de l'opposant Juan Guaido, et qui était prévue pour le 23 février.
En ejercicio pleno de nuestra soberanía, he ordenado la apertura de los pasos fronterizos con Colombia en el Estado Táchira, a partir de este sábado #8Jun. Somos un pueblo de paz que defiende firmemente nuestra independencia y autodeterminación.
— Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) June 7, 2019
L'armée, soutien de Nicolas Maduro, avait bloqué les ponts frontaliers et empêché l'entrée des cargaisons, et des violences avaient fait sept morts.
M. Guaido, président de l'Assemblée nationale contrôlée par l'opposition, s'est autoproclamé président de la République et a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont Washington. Il voulait faire entrer des vivres et des médicaments dans le pays plongé dans une grave crise économique et sociale.
Le 10 mai, le gouvernement vénézuélien avait déjà décidé de rouvrir sa frontière terrestre avec le Brésil et la voie maritime avec Aruba, mais pas avec d'autres îles des Antilles néerlandaises comme Bonaire et Curaçao.
Les relations entre le Venezuela et la Colombie, qui partagent une frontière de 2.219 kilomètres, ont été rompues le 23 février, après le soutien apporté par le président colombien Ivan Duque à Juan Guaido.
De nombreux Vénézuéliens traversent la frontière tous les jours illégalement par des voies de traverse pour s'approvisionner en Colombie, en raison de la grave pénurie de produits de première nécessité.