Michel-Ange Flori, propriétaire de 400 panneaux publicitaires entre Bandol et Hyères (Var), avait placardé cette affiche sur deux panneaux, mi-mai, à La-Seyne-sur-Mer et Toulon. D'où cette assignation en référé d'heure à heure par BFMTV, le 22 mai, devant le tribunal de grande instance de Marseille, pour atteinte à la renommée de sa marque, relate l'AFP.
Cet argument a été écarté mercredi par le TGI de Marseille, dans son ordonnance de référé: ce slogan constituait «un message avilissant, qui porte de manière certaine atteinte à l'image de BFMTV (...), la liberté de parodie ou de caricature n'étant pas applicable au droit des marques».
⚡🇨🇵INFO - Le publicitaire varois Michel-Ange #Flori a été condamné à verser 32.000 € à #BFMTV pour une affiche sur laquelle était inscrit « La police vous parle tous les jours sur BFMTV ». (Nice-Matin) pic.twitter.com/2lMmyWpjxh
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) June 6, 2019
Condamné à verser 30.000 euros à BFMTV à titre de provision sur l'indemnisation du préjudice subi - 150.000 euros ont été demandés par la chaîne -, M. Flori doit aussi supprimer les deux affiches en question, sous astreinte de 100 euros par affiche et par jour de retard, ainsi que la photo de cette affiche sur son compte Facebook, sous la même astreinte.
Interdiction lui est également faite d'utiliser à nouveau la marque BFMTV, sous astreinte de 1.000 euros par infraction constatée. M. Flori est enfin condamné à verser 2.000 euros à BFMTV sur la base de l'article 700 du code de procédure civile.
«32.000 euros pour avoir écrit BFMTV sur une affiche, c'est ahurissant, évidemment nous allons faire appel», a réagi Michel-Ange Flori auprès de l'AFP, soulignant qu'il avait «purement et simplement caviardé une célèbre affiche de mai 68» frappée du slogan «la police vous parle tous les soirs à 20h» et du logo de l'ORTF.
«Ils avaient plus d'humour à l'époque», a ironisé M. Flori, en précisant qu'il ferait constater jeudi par huissier la suppression de la photo litigieuse de son compte Facebook. Quant aux affiches, elles avaient été recouvertes dès le 21 mai, la veille de l'assignation en justice par BFMTV, a-t-il indiqué.