Lors d’une soirée organisée le 22 mai dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides par l’ambassade du Kosovo pour commémorer la fin de la guerre, une œuvre comprenant un appel à la prière islamique a retenti entre les murs de l’édifice catholique, créant la polémique.
Récitation de Coran dans la cathédrale des Invalides à Paris, à l’occasion des 20 ans de paix au Kosovo. J’ai eu l’impression de connaître la paix dans le monde le temps de quelques minutes. Quel formidable symbole de tolérance 🇫🇷🇽🇰 pic.twitter.com/cYBA5lpdwL
— Literally just emerged from the woods (@kaltrinamht) May 28, 2019
Les internautes ont été divisés: certains ont salué un «symbole de tolérance», d’autres ont exprimé leur colère au Diocèse, qui a réagi une semaine plus tard dans un communiqué.
«Le Diocèse souhaite rappeler qu’il est simple utilisateur de la cathédrale, dont le musée de l’Armée est affectataire», détaille le texte, précisant que «seuls les offices religieux relèvent de l’autorité de l’Évêque aux Armées, en lien avec le Gouverneur des Invalides».
De son côté, l’évêque aux Armées, monseigneur Antoine de Romanet, s’est fendu d’une «prière d’invocation et d’intercession au cours de la messe de la solennité de l’Ascension» qui se tenait le 30 mai et s’est désolidarisé ainsi totalement de la démarche du musée des Armées.
La Croix rappelle que l’œuvre de Karl Jenkins a été interprétée dans «d’innombrables églises en France et dans le monde», citant l’exemple de la cathédrale de Lille, qui l’avait fait jouer à l’occasion des commémorations de la Grande Guerre ou encore en 2018 à Notre-Dame d’Afrique, à Alger.