Dans la production d’électricité, l’énergie éolienne et solaire, ainsi que l’énergie hydraulique et celle nucléaire sont, entre autres, des concurrents du gaz naturel. D’autre part, dans l’industrie, l’intelligence artificielle pourrait bien produire une quatrième révolution industrielle, a estimé le président du conseil d'administration de la China National Petroleum Corporation (CNPC), Wang Yilin, dans un entretien accordé en exclusivité à Sputnik.
«Quoi qu’il en soit, la consommation de gaz dépend en grande partie des habitudes humaines. Aussi, le gaz naturel sera-t-il sans doute moins touché par une telle révolution technologique», a poursuivi l’interlocuteur de l’agence.
Et de rappeler que la consommation de gaz naturel avait triplé dans la région Asie-Pacifique ces deux dernières décennies.
«Nous nous attendons à ce que d’ici à 2030, la consommation de gaz atteigne 4.700 milliards de mètres cubes. Par rapport à 2018, c’est plus de 800 milliards de mètres cubes. 40% de cette augmentation reviendra à l’Asie-Pacifique, presque 350 milliards de mètres cubes. La consommation de gaz en Chine s’élèvera à 525 milliards de mètres cubes, et par rapport à 2018, l’augmentation sera de 240 milliards de mètres cubes», a détaillé Wang Yilin.
Évoquant d’autres pays d’Asie, il a cité tout particulièrement l’Inde, dont l’économie se développe très rapidement et qui est sur le point d’entrer dans une «ère d’or» de consommation de gaz.
«Le Pakistan, la Thaïlande, le Bangladesh et d’autres pays [asiatiques, ndlr] à la démographie croissante ont un immense potentiel et ne tarderont certes pas à augmenter leur consommation de gaz», a relevé le responsable chinois.
Selon Beijing Gas Group, la demande de gaz naturel augmentera cette année de 14%, Pékin misant sur le gaz afin de réduire sa consommation de charbon et diminuer ses émissions des gaz à effet de serre.
«Voisine de notre pays et riche en gaz naturel, la Russie est un partenaire idéal de la Chine pour coopérer dans le secteur du gaz. […] D’ici à la fin de l’année en cours, la construction du gazoduc russo-chinois s’achèvera, et la Russie exportera alors en Chine jusqu’à 38 milliards de mètres cubes. Par ailleurs, la CNPC participe au projet Yamal LNG, ce qui fera dans l’immédiat de la Russie le plus gros exportateur de gaz naturel en Chine», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.
Surnommé le Davos russe, le Forum économique de Saint-Pétersbourg a ouvert ses portes le 6 juin et se poursuivra jusqu’au 8 juin. Plus de 150 événements sont prévus autour de 1.000 modérateurs et intervenants sur des sujets économiques aussi divers que l’écologie et le secteur de l’énergie.