Marseille, nid d’«espion russe»? La Russie réagit à l’article du Monde

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Le consulat général russe à Marseille a qualifié de «sale insinuation» la publication du Monde sur un prétendu «espion» russe qui aurait occupé des postes diplomatiques en France et en Suisse mais aurait ensuite été démasqué par les services de renseignement de ce dernier pays.

Des diplomates russes qui travaillent dans le consulat général russe à Marseille ont réagi à l’article publié par Le Monde ce jeudi où le quotidien qualifie le consulat en question de «nid du GRU en France» et raconte l’opération des renseignements helvétiques et français visant à démasquer le prétendu «espion» russe Sergueï Jeltikov.

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«C’est une sale insinuation, nous n’allons pas la commenter», ont-ils déclaré à Sputnik.

Selon Le Monde qui se réfère au Service de renseignement de la Confédération suisse (SRC), M.Jeltikov «aurait servi de relais logistique et aurait veillé à la sécurité» des agents du GRU Evgueni Serebriakov et Alexeï Morenets, en mars 2017, à Lausanne, lors d’une opération de piratage informatique visant l’Agence mondiale antidopage (AMA). Le Monde prétend qu’il aurait également organisé la venue des personnes en question pour une autre opération contre le laboratoire fédéral atomique, biologique et chimique de Spiez, au sud de Berne, habilité notamment par l’OIAC et l’AMA.

M.Jeltikov, poursuit le quotidien, a été dénoncé comme espion par la Suisse en 2018. Toutefois, le renseignement helvétique était déjà au courant de ses activités depuis la fin 2016 grâce au contre-espionnage français qui l’avait suivi alors qu’il occupait les fonctions de vice-consul au consulat de Marseille.

Le Monde affirme que M.Jeltikov «faisait profil bas» et que, malgré son poste, personne au sein de la communauté russe à Marseille n’a de souvenir de lui. Le ministère français des Affaires étrangères ne connaissait pas non plus son existence, précise le quotidien. Quoi qu’il en soit, les autorités suisses ont levé son immunité diplomatique seulement après que, selon Le Monde, Serebriakov et Morenets ont été arrêtés, en avril 2018, à La Haye, avec «deux autres agents russes, près d’une voiture pleine de matériel d’interception électronique garée au pied de l’OIAC».

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