Des Britanniques, plus un homme originaire de Chicago résidant depuis six ans à Londres, se sont rassemblées lundi 3 juin devant le palais de Buckingham pour protester contre la visite de Donald Trump au Royaume-Uni. Sputnik a discuté avec cet expatrié américain qui a toutefois réclamé l'anonymat.
«Il est normal que les Britanniques s'y réunissent quand un Président ou un autre officiel étranger de haut rang arrive. Et aujourd'hui, il n'arrive rien d'extraordinaire, rien d'historique en tout cas», a-t-il déclaré à Sputnik.
Et de rappeler que le Président états-unien était déjà venu dans ce pays.
«Il n'y a aujourd'hui presque personne ici. C'est relativement une petite foule comparée à d'autres fois quand beaucoup de monde s'y est réuni. C'est juste une journée normale. Je vis à Londres, je vis en Grande-Bretagne depuis maintenant six ans, et je peux dire que c'est une chose tout à fait normale», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Installé au Royaume-Uni depuis un peu moins d'une décennie, il considère qu'il lui est difficile de juger des changements apportés par Donald Trump aux États-Unis.
«Je pense toutefois que ces changements sont radicaux et qu'il a créé des problèmes dans le monde entier. […] Il fait descendre les Américains dans la rue. Il vous fait vous sentir plus bête parce que vous êtes Américain. C'est juste la réalité. […] Je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour l'Amérique, ni une bonne chose pour ce qui est supposé être une société progressiste. Il nous fait régresser», a déploré le protestataire.
La visite d'État de trois jours au Royaume-Uni du Président états-unien n'est pas saluée par tous les Britanniques, loin de là. Les médias londoniens rapportent que des militants d'Amnesty International ont déployé des banderoles appelant à «résister» à «Trump», au «racisme», au «sexisme» et à la «haine» sur un pont faisant face à l'ambassade des États-Unis. D'autres manifestations contre Donald Trump sont attendues pour mardi.