Le nouveau modèle socio-économique implique un changement de valeurs et sera accompagné de crises technologiques et des dettes. Il provoquera aussi un chômage structurel et le sous-emploi, ainsi que l'usage d'une intelligence artificielle et la robotisation, provoquant une polarisation sociale, a raconté à Sputnik Nino Becerra, professeur à l'université Raymond-Lulle de Barcelone, à propos de son livre intitulé «El crash. Tercera fase».
«Le modèle qui doit remplacer celui que nous avons appliqué et qui s'est déjà épuisé en 2007 n'est pas encore mis au point, ce qui a provoqué la crise», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence, anticipant ce qui attend le monde dans les années à venir et ce que sera ce nouveau modèle.
Et d'ajouter qu'avec le changement de modèle, le système capitaliste changerait lui aussi.
«Quoi qu'il en soit, le système capitaliste ne changera pas du jour au lendemain, parce que ses principes fondamentaux resteront les mêmes, qu'il s'agisse de la propriété privée des moyens de production, de la protection juridique des biens privés ou du salariat. Quoi qu'il en soit, le modèle socio-économique changera. Autrement dit, le capitalisme de 1968 n'était pas tel qu'en 1845, et le capitalisme de 2030 ne sera pas comme celui de 1968. En fait, le capitalisme d'aujourd'hui n'est plus celui de 1968», a expliqué l'économiste espagnol.
Selon ce dernier, s'il y a par exemple une vingtaine d'années, l'individu se trouvait au centre, aujourd'hui, la coopération, et même entre les concurrents, est en train de devenir de plus en plus importante.
«Le capitalisme finira par mourir, comme cela est déjà arrivé à d'autres systèmes, tel que le féodalisme et le mercantilisme. Nous observons d'ores et déjà ce processus en cours», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.