L'initiative iranienne est une chance pour les États arabes de garantir la sécurité dans la région, a déclaré à Sputnik Sabbah Zanganeh, ancien ambassadeur d'Iran à l'Organisation de la coopération islamique (OCI), au sujet de la proposition faite par Téhéran aux pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de signer un «pacte de non-agression».
«Par cette initiative, la République islamique manifeste sa bienveillance, et les États arabes doivent sans doute en profiter avant tout dans l'intérêt de la sécurité dans la région. La signature dudit pacte permettra d'écarter toute forme de menace pour l'Iran et ouvrira la voie pour sa coopération avec les pays du CCG», a détaillé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que le pacte de non-agression proposé par l'Iran pourrait être signé tant collectivement qu'individuellement par chaque pays membre du Conseil de coopération du Golfe.
«Il est encore trop tôt pour dire quel pays du CCG est déjà prêt à le signer. Pourtant, au moins deux à trois pays y seraient déjà disposés. […] Parmi les pays du Conseil de coopération du Golfe, l'Iran a d'excellentes relations avec le Koweït, le Qatar et Oman. […] Ainsi, l'Iran fait un pas à la rencontre de ses voisins arabes, et c'est à eux maintenant de réfléchir et de décider comment signer ce document. S'ils décident de le signer collectivement, Téhéran ne fera que le saluer», a noté M.Zanganeh.
Selon ce dernier, l'Iran est tout aussi prêt à signer ce pacte de non-agression individuellement avec chacun des pays du CCG.
«Somme toute, je ne pense pas que les pays arabes du Golfe s'opposent à la conclusion individuelle de ce pacte avec l'Iran par un État quelconque du CCG», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Créé en 1981, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est composé de six pays: l'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar.