Des scientifiques de l'université nationale de Singapour ont étudié pendant trois ans les propriétés pharmacologiques des plantes locales. Ils ont constaté que trois espèces étaient particulièrement efficaces en ce qui concerne le ralentissement du développement de plusieurs types de cancer, en publiant les résultats de leurs recherches dans le Journal of Ethnopharmacology.
Malgré la large diversité des médicaments disponibles à Singapour, la tradition d'utiliser des plantes locales pour le traitement de maladies, y compris le cancer, persiste.
Alors qu'il existe un manque de preuves scientifiques autour des caractéristiques médicinales des plantes, une équipe de scientifiques a ressenti la nécessité de documenter les propriétés possiblement bénéfiques pour la santé humaine de ces plantes. De ce fait, l'équipe s'est concentrée sur sept plantes que les habitants de la région utilisent comme médicaments pour le traitement du cancer.
«Les plantes médicinales ont été utilisées pour le traitement de maladies diverses depuis les anciens temps, mais leurs caractéristiques anticancéreuses n'ont pas été bien étudiées», a raconté l'auteure de l'étude Koh Hwee-Ling.
Afin de mener leurs expériences, les scientifiques ont utilisé des extraits de feuilles fraîches de plantes adultes et ont examiné leurs effets sur les cellules cancéreuses du sein, de l'ovaire, de l'utérus, du col de l'utérus, de la leucémie, du foie et du côlon.
«Nos résultats fournissent de nouvelles preuves scientifiques de l'utilisation d'herbes traditionnelles pour le traitement du cancer et ouvrent la voie au développement de nouveaux agents thérapeutiques», a commenté Koh Hwee-Ling.
Mme Koh et ses collègues ont précisé que des recherches plus approfondies devaient être menées afin d'identifier les composés actifs qui donnent ces effets anticancéreux aux plantes.