Intervenant devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale ce 28 mai, le chef de la diplomatie française Le Drain a fait savoir que la France avait un indice, pour le moment non vérifié, sur l'usage de l'arme chimique dans la zone d'Idlib, en Syrie.
«Nous avons un indice de l'usage de l'arme chimique dans la zone d'Idlib, mais pour l'instant pas de vérification», a déclaré Jean-Yves Le Drian.
La semaine dernière, c'est le département d'État américain qui avait évoqué les indices d'un possible recours aux substances chimiques en Syrie, en accusant Damas et répétant que si un tel scénario se confirmait, la réaction de Washington ne tarderait pas. À deux jours de l'apparition de telles informations, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie avait déclaré que le Front al-Nosra* préparait une provocation à Idlib en vue d’accuser les Forces aérospatiales russes d'attaque contre les civils.
En mars dernier, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé avoir reçu des informations concernant une prochaine provocation à l'arme chimique en Syrie préparée par les services belges et français pour en accuser par la suite la Russie, information que ces deux pays ont démentie. La porte-parole de la diplomatie russe a alors invité le Quai d’Orsay, qui avait affirmé le 1er avril qu’il s’agissait d’un «mensonge grossier», à étudier plus à fond les documents fournis par les militaires russes.
*Organisation terroriste interdite en Russie