Le Parti du Brexit de Nigel Farage a recueilli 31,8% des voix aux élections européennes, alors que le Parti conservateur et le Parti travailliste ne récoltent, selon des résultats partiels portant sur plus de la moitié des votes, que respectivement 9,2% et 12,1% des suffrages exprimés.
«En Europe, la rupture se produit aujourd'hui entre la souveraineté démocratique des États-nations et un super-État autoritaire qui a créé la situation actuelle. Les gens se révoltent enfin, et les résultats de ces élections en sont la preuve», a déclaré à Sputnik Rodney Atkinson, fondateur du site freenations.net.
Et d'ajouter que deux partis essentiels au Royaume-Uni s'étaient retrouvés du côté d'un «super État européen» autoritaire à la suite de dissensions internes.
«Les gens ont été privés d'instruments tant politiques qu'économiques, susceptibles d'influer sur leur vie. […] Et voilà que maintenant l'hypothèse d'un "Brexit dur" [d'une sortie de l'Union européenne sans accord, ndlr] le 31 octobre se renforce», a expliqué le Britannique.
Selon ce dernier, la politique des États nationaux et leur aspiration à une souveraineté démocratique se répand de plus en plus au sein du Parlement européen.
«Les importantes voix souverainistes de France, de Hongrie, du Royaume-Uni et d'Italie auront un grand poids. […] L'euro tue les économies, les structures sociales et les emplois dans les pays membres de l'Union européenne. Il ne survivra pas à la prochaine récession. […] La plupart des pays doivent quitter la zone euro», a conclu l'analyste.
Le Parti du Brexit de Nigel Farage se déclare prêt à quitter immédiatement, sans accord, l'Union européenne.
Les Britanniques avaient voté pour la sortie de l'UE à 52% des voix en juin 2016 et le Brexit aurait dû entrer en vigueur le 29 mars 2019. Mais Theresa May n'a pas réussi à rassembler son parti, divisé sur la question, ni les députés autour de son plan de divorce négocié avec Bruxelles. Elle a alors a dû demander son report, au 31 octobre 2019 au plus tard.