En espérant briguer le fauteuil de maire de Barcelone, Manuel Valls a tiré le bilan de sa carrière politique en France et a parlé de sa nouvelle vie en Espagne dans une interview à L'Obs.
«Je suis quelqu'un qui encaisse, mais les cinq années de pouvoir ont été redoutables. Je n'en pouvais plus. Le PS était mort. François a été élu sur un malentendu. Il fallait tout péter, tout casser. Il ne l'a pas fait. Au fond, dès l'automne 2012, il ne pouvait plus se représenter», a-t-il partagé.
Il a en outre confié qu'il «n'en pouvait plus» à la fin du quinquennat comme «beaucoup» d'autres en ajoutant que «c'est pour ça que ça s'est effondré».
«La France ne me manque pas», a déclaré l'ex-Premier ministre en soulignant: «Je m'en fous complètement de ce qu'on dira en France sur mon échec» dans le cas où il ne serait pas élu à la mairie de Barcelone.
«Je ne veux plus être le hamster qui tourne dans sa roue. Sinon je serais resté en France, à attendre que Collomb parte et qu'on m'appelle, ou que Castaner se casse la gueule et qu'on m'appelle», a-t-il poursuivi.
«Quoi qu'il arrive, je reste ici. Si je gagne, c'est extraordinaire, c'est une belle histoire européenne. Et si je perds, je m'épanouirai autrement. Je siégerai au conseil municipal. Je m'exprimerai car je suis inquiet de ce qui va se passer ici», a-t-il conclu.