Les conséquences de l’acquisition par la Turquie de systèmes de missiles sol-air russes S-400 seront très négatives, a annoncé mercredi 22 mai la porte-parole du département d’État Morgan Ortagus.
«Je pense que notre position sur les S-400 est tout à fait cohérente. Le secrétaire d’État en a parlé. Nous avons dit que l’acquisition des systèmes S-400 aurait de graves conséquences sur les relations des États-Unis et de l’Otan avec la Turquie en matière de défense. Nous voulons certes dialoguer avec eux (la Turquie, ndlr) et nous continuons de parler de notre préoccupation engendrée par cette acquisition, notant que si cela arrive, ça aura des conséquences très concrètes et très négatives. Il n’y a donc rien de nouveau par rapport à ce que le secrétaire d’État a dit et continue de dire», a signalé Morgan Ortagus.
La chaîne de télévision CNBC avait précédemment annoncé en se référant à ses sources que les États-Unis avaient donné deux semaines à la Turquie pour renoncer à l’achat des systèmes antiaériens russes S-400 et que dans le cas contraire la Turquie serait exclue du programme F-35 de Lockheed Martin.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, Ankara commencera à déployer les S-400 sur son territoire en octobre prochain.
Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d'acheter des S-400.