Les convocations de journalistes par les services de renseignement français se multiplient suite à leurs investigations sur les ventes d’armes françaises avoir pour toile de fond le conflit au Yémen.
Elle a expliqué avoir été convoquée en audition libre, accompagnée de son avocate, le 15 février dernier dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret pour «compromission du secret de la défense nationale» alors qu’elle enquêtait sur la vente d'armes françaises à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.
«Cela a duré moins d'une heure car j'ai décidé de ne répondre à aucune question», a-t-elle expliqué en insistant sur le fait qu’un journaliste ne dévoile jamais ses sources» car c’est «un fondement de notre métier garanti par la loi».
Cette convocation est survenue à la suite de son rendez-vous avec la ministre des Armées Florence Parly qui «a esquivé nos questions et ses services ont préféré enclencher une procédure judiciaire qu'on pourrait qualifier d'intimidation».
Valentine Oberti a dénoncé une «intimidation» et un objectif clair «de trouver les sources» des journalistes.
En l’espace de quelques semaines, huit journalistes ont été convoqués par les services de renseignement français.