Mettre en lumière le «vrai visage de Monsanto». Ce mercredi 22 mai, des militants d'Attac, de la Confédération paysanne, d'«Extinction Rebellion» et de RadiAction ont investi le siège du géant agrochimique Bayer, situé à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). La raison? Ils souhaitent dénoncer
«les ravages causés par Bayer-Monsanto qui engendrent une société toxique pour les paysans, les citoyens, la biodiversité et l'environnement».
Pour ce faire, une cinquantaine de militants ont revêtu des combinaisons blanches floquées du pictogramme symbolisant un produit «nocif» et ont disposé des bouts de bois au sol. Tandis que d'autres militants, déguisés en abeille, tombaient après avoir été en contact avec des «produits chimiques» de Bayer aspergés par des paysans.
Pour Annick Coupé, porte-parole d'Attac, il est important de mener ce type d'action, car «on ne peut pas s'en remettre aux politiques»:
«Les pouvoirs publics ont fait la démonstration de leur inefficacité, mais surtout de leur absence de volonté. La seule solution pour construire un monde qui soit durable, vivable et qui soit juste socialement, c'est la mobilisation citoyenne.»
Un constat partagé par une militante d'«Extinction Rebellion». Après avoir participé à de nombreuses marches qui n'ont pas débouché sur des décisions fortes, la «désobéissance civile» reste, selon elle, la solution la plus efficace.
Une militante d’Extinction Rebellion: «Je suis prête à aller en prison, je suis prête à de la garde à vue pour défendre la Terre».
— Sputnik France (@sputnik_fr) May 22, 2019
Regardez notre live de l’action d’@attac_fr et d’@XtinctionRebel dans le siège de Bayer-Monsanto sur: https://t.co/P7dzdUTi6o pic.twitter.com/uWdMxbumQI
La porte-parole d'Attac s'est d'ailleurs réjouie de la «prise de conscience dans l'opinion publique des enjeux environnementaux».
«Aujourd'hui, on assiste à la montée d'un mouvement pour la justice climatique en France et partout dans le monde et notamment porté par les jeunes», a-t-elle expliqué au micro de Sputnik.
Le groupe Bayer reste est au cœur de nombreuses polémiques en raison de condamnations aux États-Unis liées à son désherbant au glyphosate Roundup, accusé par des plaignants d'être cancérigène, mais également à cause de soupçons de fichage de centaines de personnes en France en vue d'actions de lobbying ou d'influence.