Rédigé en turc, le tract électoral d’Emir Kir, bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode et 3e candidat bruxellois à la Chambre des représentants sur la liste du Parti socialiste (PS), a engendré un tollé en Belgique non seulement à cause de la langue dans laquelle il a été écrit, mais aussi en raison de son contenu, rapporte Sudinfo.
Selon le média belge, Emir Kir affirme notamment dans son tract que le plan Canal de lutte contre le terrorisme, mis en place après les attentats de 2015 à Paris par le gouvernement fédéral de Belgique, ciblait en réalité la communauté musulmane du royaume.
Un pas plus loin qu’Ecolo... un tract qui dénonce la stigmatisation des Musulmans par le Gouvernement 😦 et qui défend l’abattage sans étourdissement 😒. @emir_kir dérape lui aussi en fin de campagne !https://t.co/oHGAfpsf1B pic.twitter.com/CadB75y9jJ
— Mathieu BIHET (@BIHETMathieu) 20 мая 2019 г.
Cités par Sud Info, Sabrina Baraka et Geoffrey Van Hecke, du Mouvement réformateur (MR), ont qualifié de «communautarisme et clientélisme» le fait que le tract soit en turc.
«Emir Kir affirme que le gouvernement actuel, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, a effectué des visites domiciliaires qui visaient la communauté musulmane de Belgique.»
Le plan Canal a été mis en place début 2016 dans sept communes bruxelloises et à Vilvorde après les attentats ayant frappé la capitale française. Il prévoyait la lutte contre la radicalisation, l'extrémisme violent et le terrorisme.