Face à la rumeur qui enfle dans les médias et dans la rue algérienne sur une prétendue ingérence de la France dans le but d'entraver le processus d'assainissement de la vie politique et économique dans ce pays, Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, a réfuté ces allégations. Il s'est exprimé devant la presse à l'issue de son audience auprès du chef de l'État par intérim Abdlekader Bensallah lors de laquelle il a remis ses lettres de créances. Le diplomate a nié toute «volonté d'ingérence» de la France, affirmant que Paris suivait «avec beaucoup de respect» la situation dans le plus grand pays d'Afrique du Nord.
La France «suit, comme d'autres pays européens, avec beaucoup de respect tout ce qui se passe en Algérie sans porter de jugement et sans aucune volonté d'ingérence dans les affaires algériennes», a-t-il déclaré, rapporte l'Algérie Presse Service (APS). M.Driencourt s'est dit «conscient de se trouver dans une situation et un moment très particuliers de l'histoire de l'Algérie», selon la même source.
Il a également évoqué les relations bilatérales entre les deux pays et affirmé que «l'Algérie est un grand pays que nous admirons et mon souhait est de développer ensemble les relations dans tous les domaines entre les deux gouvernements, mais aussi et surtout entre les deux peuples français et algériens amis», a relayé l'APS.
Le 10 avril, le chef d'état-major de l'armée algérienne, Ahmed Gaid Salah, estimait dans communiqué du ministère algérien de la Défense nationale que certaines «parties étrangères, partant de leurs antécédents historiques» avec l'Algérie, tentaient de «déstabiliser» le pays et de «semer la discorde entre les enfants du peuple».
Cette déclaration a débouché sur l'arrestation de l'ancien patron du DRS, le général Toufik, de l'ex-coordinateur des services de sécurité, le général Tartag, du frère du Président déchu, Saïd Bouteflika, et de la cheffe de file du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune.