Deux d'entre eux, un représentant syndical FO et son épouse, ont été condamnés à 1.500 euros d'amende avec sursis, a indiqué Me Jean-Michel Vernier, précisant que le couple allait faire appel de sa condamnation.
Le troisième a écopé de 1.000 euros d'amende qu'il devra payer, «son casier judiciaire lui interdisant de bénéficier d'un sursis», a ajouté Me Vernier qui ne pouvait pas encore indiquer s'il allait interjeter appel.
Les faits ont eu lieu mi-mars, lors d'une visite de Christophe Castaner à Besançon pour l'inauguration d'un commissariat dans le quartier sensible de Planoise.
Les trois prévenus avaient lancé au ministre «Castaner assassin!». A l'audience, ils avaient insisté sur la dimension «politique» de l'apostrophe : ils voulaient dire «"assassin de la liberté" ou "assassin du droit de manifester"», a expliqué Me Vernier à l'AFP.
«C'est une problématique qui semble liée à la liberté d'expression», a ajouté l'avocat. «Ces mots prononcés ne sont jamais arrivés jusqu'aux oreilles du ministre, qui n'a pas déposé plainte et qui n'était pas partie civile» dans ce dossier, a-t-il encore souligné.