«Je me suis fait tabasser deux fois par les forces de l'ordre», raconte un medic hospitalisé à Lyon

© AFP 2024 JEAN-PHILIPPE KSIAZEKLes forces de l'ordre à Lyon lors de l'acte 26 des Gilets jaunes
Les forces de l'ordre à Lyon lors de l'acte 26 des Gilets jaunes - Sputnik Afrique
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Un témoignage du street medic grenoblois qui a été pris en charge par les pompiers après l’acte 26 des Gilets jaunes à Lyon a été partagé sur les réseaux sociaux par Street Medic France et l’équipe MedicGre38 de Grenoble. Selon ces publications, l’homme a été matraqué à deux reprises par les forces de l’ordre.

Les CRS ont deux fois battu un jeune street medic de l’équipe MedicGre38 de Grenoble, Manu, lors de l’acte 26 des Gilets jaunes à Lyon le samedi 11 mai, ce qui a entraîné son hospitalisation, ressort-il d’un témoignage du medic publié sur Twitter et sur Facebook par Street Medic France et MedicGre38.

«Lors de l'acte 26 à Lyon, le samedi 11 mai 2019, je me suis fait tabasser deux fois par les forces de l'ordre! […] La première fois, lorsque j’ai vu ma camarade Ana se faire laminer par les forces de l'ordre, sur le quai Claude Bernard […]. Je me suis porté vers elle pour essayer de l’extirper en repoussant un CRS qui n'a pas apprécié et m'a mis un premier coup de matraque dans la nuque!», indique notamment Manu dont le récit complet a été publié sur Facebook.

​Témoignage du medic qui a été prise en charge par les pompiers à #Lyon ce week-end. #Acte26 «Bonjour, Je me présente je m'appelle Manu, j'ai 19 ans et je suis Medic indépendant avec la team "MedicGre38".. « je me suis fait tabasser deux fois par les forces de l'ordre».

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Deux Gilets jaunes en fauteuil roulant gazés à bout portant par la police (vidéo)
Il précise ensuite que la seconde fois, il a été matraqué «de la tête aux pieds» vers 18h45 lorsque deux groupes de CRS ont bloqué le passage aux medics rentrant vers leurs véhicules garées avenue Jean Mermoz.

«Nous étions en train de palabrer calmement avec eux, quand soudain, "sans sommation", ils nous ont chargés avec leur bouclier en nous lançant des grenades lacrymogènes. Ils m'ont littéralement matraqué de la tête aux pieds, m'ont fait tomber puis piétiner au sol», affirme le medic.

Les autres medics ont entouré et protégé le blessé jusqu’à l’arrivée des pompiers qui l’ont mis sur le brancard avant de l’emmener à l’hôpital Saint-Joseph.

«Ils m'ont mis sur le brancard dans le VSAB [véhicule de secours aux asphyxiés et aux blessés, ndlr] pour m'expliquer que ça allé être compliqué de se déplacer jusqu'à l'hôpital, car il y avait la préfète de Lyon sur les lieux de la manif, et qu'elle n'était pas d'humeur à ce que les pompiers déplacent des blessés GJ (ce qui est inadmissible)», indique le message.

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L’heure d’«enterrer» le mouvement des Gilets jaunes? Jérôme Rodrigues répond (vidéo)
L’homme, qui dit souffrir «de contusions cervicales et déchirures musculaires dans le dos» a remercié les medics de Strasbourg pour l’avoir secouru.

Le 11 mai a marqué la 26e semaine de la mobilisation des Gilets jaunes. Le ministère de l'Intérieur a évalué à 18.600 le nombre de manifestants en France dont 1.200 à Paris. L'épicentre des manifestations s'est déplacé à Lyon et à Nantes où la police a recensé respectivement 3.000 et 2.200 manifestants. Selon le dernier chiffre fourni par le Nombre jaune, 45.235 manifestants sont descendus dans la rue en France.

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