«Affaire de la jupe»: la passagère refusée dans un bus insiste sur sa version

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Après que le chauffeur de la RATP accusé de l’avoir refusée à bord de son bus a porté plainte contre elle pour notamment «dénonciation calomnieuse», la jeune femme continue de défendre sa version des faits.

Visée par une plainte pour «dénonciation calomnieuse», la jeune femme qui accuse un chauffeur de la RATP de l'avoir refusée dans son bus parce qu'elle portait une jupe a assuré à l'AFP lundi maintenir sa version des faits.

«Je veux que la vérité soit dite», affirme Elise Bencheikh, 29 ans, qui n'a pas l'intention de porter plainte.

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«Affaire de la jupe»: le chauffeur porte plainte pour «dénonciation calomnieuse»
Le 30 avril, vers 23h00, la jeune femme et une amie attendent le bus dans le XIXe arrondissement de Paris. «On fumait une cigarette et on a vu le bus arriver au loin. Mon amie lui a fait signe pour qu'il s'arrête, on a jeté nos cigarettes. Le bus a ralenti, et s'est arrêté pratiquement devant nous», raconte la jeune femme dans le cabinet de son avocat, Me Richard Malka.

«Les portes ne se sont pas ouvertes, et le bus est reparti. Il y avait un feu rouge quelques mètres plus loin, donc on a décidé de rattraper le bus. On a toqué à sa porte, et [le chauffeur, ndlr] me dit "tu jetteras ta clope et tu n'as qu'à te rhabiller"», raconte-t-elle. «J'étais habillée en jupe, en collant et avec un manteau, et mon amie avait une veste en cuir assez courte avec une jupe», précise-t-elle à l’AFP.

La jeune femme n'avait pas l'intention de signaler les faits mais son père a rapidement relaté l'incident sur Facebook.

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Une jeune femme interdite de monter dans un bus à cause de sa jupe à Paris?
Un message que la jeune femme ne partage pas totalement, tout en estimant «pas normal qu'on refuse de [la] laisser entrer dans un bus, qu'un chauffeur selon un avis subjectif décide de qui ou pas monte dans son bus, selon comment on est habillé… c'est choquant».

L'avocat du chauffeur, Me Samim Bolaky, avait expliqué la semaine dernière à l'AFP que son «client n'a aucune pratique religieuse affectant son activité professionnelle», qu'il avait marqué l'arrêt mais que les deux jeunes femmes «continuaient à fumer devant les portes de son bus», qu'il n'avait donc pas ouvertes.

Me Bolaky a déposé une plainte pour «discrimination sur le fondement de l'appartenance, vrai ou supposée, à une religion déterminée» ainsi que pour «dénonciation calomnieuse» et pour «faux et usage de faux».

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