Un étudiant vivant dans la cité U de la Salpêtrière a été matraqué par la police (vidéo)

© AFP 2024 KENZO TRIBOUILLARDPitié-Salpêtrière
Pitié-Salpêtrière - Sputnik Afrique
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En pleine polémique sur la fausse «attaque» de la Pitié-Salpêtrière le 1er mai, une vidéo filmée lors de la manifestation montre un groupe de policiers s’introduire dans la cité universitaire de l’hôpital et frapper, avec des matraques, un étudiant qui y habite. Son témoignage a été recueilli par Mediapart.

Un étudiant de 23 ans a été frappé par quatre policiers lors de la manifestation du 1er mai, lorsque le cortège des Gilets jaunes est passé près de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Une vidéo filmée discrètement montre comment un groupe de policiers «voltigeurs» matraquent le jeune.

Selon une enquête de Mediapart, Amadou a été attaqué lorsqu’il observait la manifestation, mais n’y participait pas. Sur la séquence, diffusée le 3 mai par Révolution permanente et filmée par un autre étudiant, quatre policiers entrent dans le bâtiment universitaire, attrapent Amadou et le frappent avec des matraques. Le jeune se précipite alors vers les escaliers, toujours poursuivi la police, en trouve enfin refuge chez l’étudiant qui filmait la scène.

«Je suis resté chez lui le temps que ça passe. Je ne sais pas ce que les policiers auraient pu me faire s’ils m’avaient attrapé dans les escaliers, sans témoins autour d’eux», confie Amadou.

Bien que sa mère ait voulu qu’il porte plainte, il est peu probable qu’il le fasse, ce cas étant «une goutte d’eau dans l’océan» des violences policières, selon lui.

Cependant, une enquête a été diligentée par l’IGPN à la suite d’un signalement du préfet de Paris, Didier Lallement, indique Mediapart qui a interrogé la préfecture de police.

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Le 2 mai, CheckNews de Libération a constaté que l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, n'avait été ni attaqué, ni endommagé la veille, lorsque des manifestants s'étaient introduits dans son enceinte. D'après de nombreux témoignages, ces derniers cherchaient à s'y refugier pour échapper aux forces de l'ordre.

Ces révélations infirment la version des faits présentée plus tôt par Christophe Castaner, lequel avait dénoncé une «attaque» contre l'hôpital et déclenché une vive polémique. Le vendredi 3 mai, le ministre de l'Intérieur avait déclaré devant les journalistes à Toulon, dans le Var, qu'il n'aurait pas dû employer le mot «attaque» mais plutôt «intrusion violente».

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