Une équipe motorisée du commissariat de Sidéradougou est tombée le vendredi 3 mai dans une embuscade que leur ont tendue des hommes armés. L'un des deux policiers de l'équipe a été légèrement blessé.
«La riposte des deux agents a permis de repousser les individus armés, qui se sont évanouis dans la nature», a confié à Sputnik une source policière ayant gardé l'anonymat.
Une dizaine d'attaques armées se sont déjà produites dans le Sud du Burkina Faso. Le 26 mars 2018, une patrouille de cinq agents forestiers était tombée sur des hommes armés qui dépouillaient deux cars de transport en commun sur l'axe Sidéradougou-Ouo [une commune voisine, ndlr]. Deux agents ont été tués lors de l'échange de tirs qui s'en est suivi.
Le 30 mars 2019, la brigade de gendarmerie de Yendéré [commune située à une vingtaine de kilomètres de la frontière ivoirienne, ndlr] a repoussé une attaque menée par des hommes armés non identifiés. Trois civils d'un car de transport en commun, pris dans les échanges de tir lors de l'attaque, ont été tués.
«Ce sont là des situations sans grande conséquence, car le Sud du pays est entièrement sous contrôle. Et il faut savoir que plusieurs de ces attaques sont simplement le fait de bandits armés et ne constituent pas forcément un problème transfrontalier», a déclaré à Sputnik la source policière.
«Les autorités ivoiriennes sont conscientes des menaces qui pèsent sur le pays et sur le Nord en particulier, et font le nécessaire», a déclaré à Sputnik une source militaire ivoirienne.
* Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est une organisation terroriste interdite en Russie