En excès de vitesse, le chauffeur de Macron fuit un contrôle de police, selon Mediapart

© AFP 2024 CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / AFPEmmanuel Macron
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Le chauffeur d’Emmanuel Macron doit être jugé pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier en février dernier, révèle Mediapart. Sollicité par le media, l’Élysée a indiqué que l’agent n’avait pourtant même pas fait l’objet d’une suspension.

Stéphane P., chauffeur d'Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat, a été maintenu en poste auprès du chef de l'État malgré le fait qu'il doive être jugé le 13 janvier prochain par le tribunal de grande instance de Nanterre pour «refus d'obtempérer» après plusieurs sommations de policiers lors d'un contrôle routier, a révélé le 4 mai Mediapart. Cette infraction est passible de trois mois d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende.

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Selon le média, l'incident s'est produit le 27 février dernier à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, alors que ce gendarme du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n'était pas en service. Les sources concordantes de Mediapart ont fait savoir que le chauffeur, qui était au volant d'un véhicule appartenant à la présidence de la République, roulait à une vitesse excessive.

Les policiers ont tenté de l'interpeller au niveau du pont de Saint-Cloud mais l'intéressé a filé en direction de Versailles, précise Mediapart. Ils sont tout de même parvenus à relever sa plaque d'immatriculation.

Sollicité par Mediapart, l'Élysée s'est refusé à tout commentaire sur une «procédure judiciaire en cours». La présidence française a toutefois assuré que, dès qu'elle avait été informée des faits, l'agent en question avait «été changé d'affectation au sein du GSPR».

L'Élysée a aussi déclaré à Mediapart que ce dernier n'avait même pas fait l'objet d'une suspension.

Le GSPR, dont fait partie ce chauffeur, est actuellement dirigé par le général Lionel Lavergne, soupçonné d'«omissions, incohérences et contradictions» dans l'affaire Benalla. Il devra quitter ses fonctions le 18 mai.

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Pour rappel, selon le chef de cabinet d'Emmanuel Macron François-Xavier Lauch, Alexandre Benalla avait été suspendu pour 15 jours puis démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du Président après que plusieurs hauts responsables de l'Élysée ont été informés de ses agissements lors d'une manifestation du 1er mai à Paris.

Il avait toutefois accompagné M. Macron lors de l'entrée de Simone Veil au Panthéon et lors des célébrations du 14 juillet 2018. Alexandre Benalla n'avait été licencié qu'après les révélations du journal Le Monde, des journalistes l'ayant reconnu sur des vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux depuis le 1er mai.

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