Malgré les pressions exercées par les États-Unis, l'Iran poursuivra l'enrichissement d'uranium, a déclaré le président du parlement iranien, Ali Larijani, réagissant au communiqué du département d'État américain brandissant la menace de nouvelles «restrictions» au programme nucléaire civil de Téhéran, annonce l'agence ISNA.
«En vertu de l'accord sur son programme nucléaire, l'Iran est autorisé à produire de l'eau lourde, ce qui ne viole pas cet accord», a rappelé M.Larijani, cité par la même agence.
Washington a annoncé vendredi de nouvelles «restrictions» au programme nucléaire civil iranien, précisant que toute activité de Téhéran pour transférer de l'uranium enrichi hors d'Iran en échange d'uranium à l'état naturel serait désormais «passible de sanctions». Les États-Unis ont appelé l'Iran à «cesser» d'enrichir de l'uranium. Par ailleurs, Washington a assuré ne plus tolérer que l'Iran stocke l'eau lourde produite au-delà des limites autorisées.
Les États-Unis ont également promis d'imposer des sanctions à Téhéran s'il continue d'agrandir sa centrale nucléaire de Bouchehr.
Le Président états-unien Donald Trump s'est retiré il y a un an de l'accord international censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, le jugeant trop laxiste. Pourtant, les autres signataires, à commencer par les alliés européens de Washington, restent attachés à ce texte et Téhéran continue de le respecter, selon les inspecteurs internationaux.
Il s'agit, outre la centrale de Bouchehr, du réacteur à eau lourde d'Arak, qui a été modifié sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de manière à rendre impossible la production de plutonium à usage militaire, et du site souterrain d'enrichissement de Fordo.