Après l'annonce par Emmanuel Macron le 25 avril de son intention de supprimer l'École nationale d'administration (ÉNA), Nathalie Loiseau a salué trois jours plus tard sur Radio J ce projet en se disant «soulagée qu'on donne un coup de pied dans la fourmilière».
Cette attitude de Mme Loiseau pourrait s'expliquer par les propos qu'elle a tenus sur France Culture lorsqu'elle a évoqué le «conservatisme de la haute administration» auquel elle s'était heurtée lorsqu'elle a pris la direction de l'école.
Néanmoins, Mediapart rappelle aussi une autre déclaration de l'actuelle tête de liste LREM aux européennes. Dans une interview accordée début 2017 à la Revue internationale et stratégique, Mme Loiseau avait dénoncé l'idée de supprimer l'ÉNA.
«Supprimer l'ÉNA devient l'argument des hommes politiques sans idées ou des journalistes sans culture», avait-elle alors martelé.
Mme Loiseau a déjà été touchée par une série de polémiques concernant son passé. Mediapart a révélé qu'en 1984, elle figurait sur la liste d'un syndicat étudiant apparenté à l'extrême droite, notamment au Groupe union défense (GUD).