La tête de liste LREM aux européennes Nathalie Loiseau a été invitée ce lundi 29 avril à l'émission Les Matins de France Culture pour y discuter, notamment, du sort de l'ENA, qu'Emmanuel Macron souhaite supprimer.
Ayant passé cinq ans à la tête de l'École nationale d'administration, l'ancienne ministre des Affaires européennes s'est exprimée sur l'accueil qui lui avait été réservé au sein de cet établissement, célèbre pour former les hauts fonctionnaires de la République.
«Je sais ce à quoi je me suis heurtée, c'est-à-dire énormément de conservatisme de la haute administration. Disons les choses: je n'ai pas été accueillie avec des fleurs en n'étant pas ancienne élève de l'ENA, femme de moins de 50 ans. J'avais l'impression d'être une romanichelle quand je suis arrivée à la tête de l'ENA», a-t-elle lancé, affirmant néanmoins que «c'était pas grave.»
Le mot «romanichelle», qui est traditionnellement employé de manière péjorative, a immédiatement fait réagir sur les réseaux sociaux.
"Quand je suis arrivée à l’ENA, j’avais l’impression d’être une romanichelle", vient d’expliquer Nathalie Loiseau sur France Culture. Nous ne sommes que lundi matin.
— Ellen Salvi (@ellensalvi) April 29, 2019
« Quand je suis arrivée à l’ENA, j’avais l’impression d’être une romanichelle » vient donc de lancer à l’instant @NathalieLoiseau dans les @Lesmatinsfcult. 🙄
— Pierre Jacquemain (@pjacquemain) April 29, 2019
C'est quoi l'excuse cette fois-ci? Elle ne connaissait pas la signification du mot "romanichelle"?#NathalieLoiseau https://t.co/elv4TRfwtC
— Boson Peak 🌍✊ (@BosonPeak) April 29, 2019
Ce "rempart" face à l'extrême-droite a manifestement été construit en carton-pâte… https://t.co/FKQxyQAOko
— Ian Brossat (@IanBrossat) April 29, 2019
Le 28 avril, l'ancienne ministre a déclaré être «soulagée» de la possible suppression de l'ENA, qu'elle avait dirigée:
Mme Loiseau a été déjà touchée par une série de polémiques concernant son passé. Mediapart a révélé qu'en 1984, elle figurait sur la liste d'un syndicat étudiant apparenté à l'extrême droite, notamment au Groupe union défense (GUD).